Coccinelle, libellule, luciole…tout ce qu’il faut savoir sur les petits insectes de l’été

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Le gendarme, en rouge et noir

A cause de son apparence très voyante, le pyrrhocore collectionne les surnoms. Le gendarme, le soldat ou encore le suisse font allusion à l’uniforme rouge des gendarmes (contraction de “gens d’armes”) et des gardes helvétiques recrutés dans l’armée royale au XVIIIe siècle. Les enfants l’appellent souvent la “tête de bonhomme” en raison du masque africain dessiné en noir sur sa carapace. L’hiver, l’insecte se réfugie sous les écorces des arbres ou les feuilles mortes. Pour se nourrir, il aspire le suc des graines de tilleuls ou d’insectes en putréfaction. A la belle saison, il aime se chauffer au soleil, d’où son autre sobriquet : le cherche-midi. La punaise vit avec ses congénères dans des colonies, pour ne pas dire des brigades de gendarmerie.

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La cigale, reine de la cymbale

On croit la connaître grâce à la fable La Cigale et la Fourmi, la première du premier recueil de Jean de La Fontaine, en 1668. Mais l’écrivain s’est trompé sur tout ! Pourquoi donc se plaint-elle de n’avoir “pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau” alors qu’elle suce la sève des arbres à l’aide de son dard (rostre) ? Contre toute logique, elle s’adresse ensuite à la fourmi en “la priant de lui prêter quelque grain pour subsister”. La cigale voudrait-elle donc fabriquer sa propre farine ? Elle justifie ainsi son dénuement : “Nuit et jour, à tout venant, je chantais.” En fait, le mâle cymbalise – et uniquement pendant la journée et par beau temps, en déformant une membrane située sous son abdomen pour séduire une femelle. D’ailleurs, tout cela n’aurait pas pu se produire “quand la bise fut venue” puisque l’insecte meurt à la fin de l’été !

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Info insolite

Les petits noms du hanneton. Ce coléoptère brun-roux qui se fait vite repérer par son vol lourd, voire franchement maladroit, porte de nombreux noms différents selon les régions. Par exemple, il est connu comme la carambole en Lorraine, le hourlon dans le Nord-Pas-de-Calais, la bête de chêne dans le Cantal et le pinvole en Normandie.

Après une première partie consacrée à une légende illustrée du Xe siècle, ce joli livre propose un cahier documentaire sur la vie des petites bêtes à pois. On apprend que le nombre de points indique l’espèce à laquelle elle appartient, et non son âge ! Et que sa réputation de bête à bon Dieu lui aurait été attribuée il y a longtemps par les paysans pour sa capacité à sauver les cultures en dévorant les pucerons.

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